Une stratégie de développement qui pourrait intéresser les franchiseurs
De nos jours, un réseau se doit de penser au-delà des frontières de l'Hexagone. Or, le développement à l'international demande des ressources importantes. C'est pourquoi certains franchiseurs ont opté pour une expansion via Internet. S'agit-il d'une stratégie viable ?
Le commerce électronique en expansion partout dans le monde
Les Français, comme les autres Occidentaux, sont de plus en plus adeptes du shopping par internet. C'est en effet un média de plus en plus omniprésent : smartphones, tablettes, ordinateurs connectés dans les foyers et sur les lieux de travail. On constate que le taux de développement de l'e-commerce est resté constant malgré la crise économique, avec une hausse de pas moins de 20 % des ventes l'année dernière. Le marché mondial était estimé à près de 840 milliards de dollars US (soit 745 milliards d'euros) en 2014. En 2009, il ne dépassait pas 350 milliards de dollars (310 milliards d'euros).
Des conditions très différentes
Tout franchiseur qui a réfléchi à implanter son réseau à l'étranger le sait : la culture de la consommation n'est jamais la même d'un territoire à l'autre. Dans le cas de l'e-commerce, les différences sont encore plus marquées du fait des pratiques internet et du taux d'équipement des foyers. Les chiffres diffèrent selon les sources, mais les marché les mieux équipés sont unanimement les États-Unis, l'Europe et l'Asie (avec surtout des territoires comme le Japon, Taiwan et Singapour).
Bien entendu, si des facteurs comme la distance et la langue sont moins importants que lors d'une implantation physique, il faut les garder à l'esprit pour des raisons de logistique. De même, les conditions particulières de chaque pays devront être examinées sous l'angle du concept développé : situation économique, politique, monnaie, législation et administration, taxes, frais de port, etc.
Quelques axes de développement à considérer
Un franchiseur qui prend la décision d'ouvrir son site e-commerce aux consommateurs étrangers doit en premier lieu décider s'il veut cibler un ou plusieurs pays. Une optique simple consiste à travailler uniquement au sein de la francophonie : nombre de pays limités, pas de frais de traduction, etc. Car dès qu'on attaque un marché qui ne parle par le Français, la localisation devient un facteur majeur.
La traduction du site e-commerce est d'ailleurs un aspect à considérer si on propose des produits et des services susceptibles d'intéresser des étrangers de passage. C'est un réflexe que les professionnels du tourisme ont dans les grandes villes, mais pourquoi est-ce qu'une famille anglaise qui passe une semaine dans le Périgord ne pourrait-elle pas commander des services locaux par internet ? Une fois la plate-forme de vente traduite, il est plus facile de réfléchir à l'implantation à l'étranger.
Enfin, comme pour toute expansion à l'international, il convient de bien étudier la concurrence. Si les marchés les plus matures en matière d'e-commerce risquent d'être saturés, les pays émergents, plus difficiles d'accès, offrent pourtant un meilleur potentiel. C'est le cas par exemple de l'Europe du Sud (Espagne, Italie) et de l'Est (Pologne notamment).
La Rédaction, Master Franchise ©